En cargo par l’Afrique : individu se rappelle tristement a moi

En cargo par l’Afrique : individu se rappelle tristement a moi

Je continue ma lente descente vers le sud a bord du Grande Lagos. Tous les jours passe est synonyme de divers degres de plus sur le thermometre et quelques degres de moins sur l’echelle des latitudes. Nous atteignons nos cotes de l’Afrique, de quoi me projeter deja dans la suite de votre voyage, au Benin. Je vous emmene une telle fois dans la salle des machines avec une sequence hautement didactique (si si) via la consommation de ces geants Plusieurs mers. Journees marquees egalement par la torpeur a l’ecoute des nouvelles en provenance de Paris. Puis vint le hurlement des sirenes a bord du cargo via un paisible dimanche apres-midi aussi que nous venions de perdre au large des iles Canaries.

Vendredi 13 novembre

7 – 8 h 30 : latitude 40,64° nord, longitude 10,78° ouest, vitesse 14,1 n?uds.

J’ai nuit fut agitee. Plusieurs pirates nous ont pris en chasse. Cela a fallu en hate calfeutrer chacune des issues et pousser nos machines a fond. Nah, c’est gui?re vrai, nuit calme, tel d’habitude avec a la cle de beaux reves. Inutile d’insister, je n’en dirai nullement plus !

Drole de vie que celle de marin. Ceux avec qui j’ai pu discuter jusqu’a present n’aiment pas vraiment un metier. Ce n’est gui?re le taf en lui-meme qu’ils n’aiment nullement, mais claque qu’il les tienne eloignes de leur famille pendant si un moment. Ils seront engages Afin de des actes notaries de 4 mois au minimum, le moins rarement 6 ou 7 mois pour nos matelots. Apres quoi ils rentreront quelque temps libre dans leur famille avant de repartir sur les mers, ainsi, ainsi va le quotidien. Neanmoins, voila, il faut bien travailler, et surtout pour nos Philippins, les opportunites i  domicile seront maigres.

Nous sommes au large du Portugal. Cet apres-midi, grand soleil. Je pourrais flaner concernant le pont sans aller les epaisseurs Afin de me proteger du vent. Aucune doute, ca sent le sud. Encore quelques jours et il fera veritablement chaud.

Durant l’apres-midi, visite en salle des machines avec le chef mecanicien. Sans surprise, le moteur du Grande Lagos reste votre tantinet plus gros que celui d’une voiture, c’est 1 veritable monstre. Je n’ai aucun photo a vous montrer, ainsi que dans la passerelle, les photos sont interdites dans la salle des machines.

Nous developpons actuellement 7 000 kW (soit 9 500 ch), pour une vitesse de 14 n?uds. Aller plus vite n’est jamais un probleme en soi. Avec de bonnes conditions, le Grande Lagos peut monter jusqu’a 20 n?uds, mais la facture carburant s’alourdit alors copieusement. Vous vous demandez surement combien consomme un cargo tel le Grande Lagos. datingmentor.org/fr/green-singles-review Sans vent ni frequent notoirement defavorables, a 14 n?uds, le navire consomme 34 tonnes de fioul via jour. Dit comme ca, ca semble enorme, mais sortons legerement les calculettes. Ca represente 5 600 litres a toutes les 100 km pour 1 poids total d’environ 60 000 tonnes (34 000 tonnes pour le poids du cargo a vide et 26 000 tonnes de chargement), soit 0,21 litre a toutes les 100 km avec tonne transportee. A beaucoup cure, on monte a 60 tonnes par jour, mais on ne monte normalement pas a plein regime, c’est trop couteux.

Ce voyage en cargo, c’est 1,6 l de carburant contre 170 l en avion

En resume de votre petit lei§ons tres didactique (avouez que aussi Jamy n’aurait gui?re fera plus), pour une voiture qui peserait une tonne, le voyage Anvers-Cotonou, c’est 16 l de fioul, autant dire rien trop ! Et pour la pomme (

Samedi 14 novembre

9 – 8 h 30 : latitude 35,10°, longitude 13,08° ouest, vitesse 15 n?uds. Cette nuit, nous avons change d’heure et recule les pendules d’une heure. Nous sommes maintenant au large de l’Afrique, a legerement plus de 600 km a l’ouest de Rabat. J’ai mer est toujours aussi calme, le ciel reste bleu, une nouvelle journee belle et ensoleillee s’annonce, sauf que, en fera, non.

Alors que j’arrive au mess des officiers Afin de prendre mon petit-dejeuner, le second capitaine me demande si j’ai ecoute les infos ce matin. A sa tete et au ton grave qu’il emploie, j’ai deja devine la suite. Je ne suis pas pessimiste de constitution, mais depuis quelque temps libre, je tiens pour une evidence que le sujet n’est plus de savoir s’il y aura un attentat, mais quand aura lieu le futur. On est juste a esperer qu’il ne fera jamais trop de victimes, et legerement egoistement, que des proches seront epargnes. Mais a l’ecoute des informations (jusqu’aux Canaries, nous recevons la tele par satellite), je suis choque et legerement hagard.

J’me rememore ce que je faisais hier soir. Tout etait si calme. Comme chaque soir, j’avais un peu flane tranquillement via le pont a percer le mystere d’la nuit qui entoure le cargo et a ecouter ronronner le moteur. Et pendant votre temps-la, Paris connaissait l’horreur.

Aujourd’hui, mon monde reste triste et endeuille. Si seulement on pouvait franchement couper chacune des chaines d’info et ne garder que radio Bisounours. Ca ferait du bien quelquefois de vivre au monde des Bisounours.

Parmi les marins rencontres dans la salle de repos, Quelques, se rappelant que j’suis francais, me presentent leurs condoleances. J’en suis touche et emu. Leur humanite et leurs mots a mon egard reussissent a me rendre le sourire, et ca, c’est important votre sourire. C’est ma maniere de communiquer quand je visite votre pays dont je ne cause pas la langue. Aujourd’hui, il est quelque peu force, mais demain, il reviendra.

Deja una respuesta

Tu dirección de correo electrónico no será publicada. Los campos obligatorios están marcados con *